AFFAIRE DIAZ / THOMAS
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Des témoins et un nouveau procès pour Michel Diaz
L'ancien gérant de la Société nouvelle Laurent, condamné après l'incendie de son entreprise de Chalais, est rejugé en appel.
Quatre ans de prison dont un avec sursis. Michel Diaz, l'ancien gérant de la Société nouvelle Laurent à Chalais, spécialiste du manège et de la caravane pour les forains, condamné par les magistrats de la juridiction interrégionale spécialisée au tribunal de Bordeaux en octobre 2010, a trouvé que cela faisait cher pour l'incendie de son entreprise en août 2005. Surtout qu'il a toujours contesté avoir mis le feu aux ateliers pour escroquer l'assurance. Et même en être le complice, c'est-à-dire le commanditaire, comme l'avait envisagé l'instruction puisque le chef d'entreprise avait multiplié les éléments pour démontrer qu'il était en vacances en Turquie quand l'incendie s'est déclaré.
Son beau-père, André Thomas, condamné à la même peine, a lui aussi estimé que cela faisait lourd. Tout comme leur compagne et un cousin pris dans cette affaire.
Tous les condamnés devant la cour d'appel
Ce matin, ils se retrouveront donc tous devant la cour d'appel de Bordeaux. Entre-temps, Michel Diaz a étoffé son dossier. Il a fait appel à Roger-Marc Moreau, flic privé et spécialiste des contre-enquêtes, qui avait travaillé aussi bien sur l'affaire Omar Raddad que sur le dossier «Paquita» à Angoulême.
En quelques mois, le privé a alimenté le dossier que l'avocat bordelais, Benoît Ducos-Ader, défendra à nouveau devant la cour. Des témoins ont été contredits. D'autres ont été retrouvés, jusqu'en Espagne. Ils seront une petite dizaine convoqués devant la cour. Au point que l'audience a été programmée sur quatre jours, jusqu'à jeudi soir. «Les témoignages ont été tordus jusqu'à obtenir ce qu'il fallait qu'ils disent, estime pour sa part Roger-Marc Moreau. Toute l'affaire a été bâtie sur le rapport, à charge, d'un agent de recherche privé employé par la compagnie d'assurances.»
«Il faut tout reprendre à zéro, puisque mon client conteste toute infraction», indique Me Ducos-Ader qui, en son temps, avait dénoncé «l'ambiance délétère» du premier procès. «On ne nous écoutait absolument pas.»
Il lui faudra démontrer que les deux prévenus n'avaient pas d'intérêt à la destruction de l'entreprise, que les dommages subis n'ont pas été majorés, que du matériel et des véhicules n'avaient pas été «mis à l'abri» comme cela le leur a été reproché. Le gérant et son beau-père, lui aussi dans le même secteur d'activité, clament leur innocence dans l'incendie d'une entreprise qu'ils estimaient en bonne santé, avec une activité assurée pour plusieurs années.
Michel Diaz a toutefois reconnu des «erreurs». Il a été récemment condamné par le tribunal correctionnel d'Angoulême pour fraude fiscale. «Mais je ne suis pas l'incendiaire de ma société», martèle-t-il depuis sept ans.
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